Réalisations de Léïa le Gouix
Métamorphose
Grandir ou mourir
2019
Panneaux en résine avec inclusion d’insectes naturalisés, de mues et de feuilles décomposées.
Extrait
Cette réalisation est polysémique. Elle a été réalisée a partir de ma collection d’insectes; j’ai fait des inclusions dans de la résine transparente pour créer ces panneaux. Chacun présente une évolution, une trace de la temporalité et des métamorphoses. Le premier, composé de mues de cigales et d’une cigale adulte, au centre. Le second un scarabée capricorne et des feuilles mortes, ces derniers passent la majorité de leur vie sous forme de larves xylophages. Les deux derniers, verticaux, montrent l’évolution de deux espèces de scarabées, le lucane cerf volant et le scarabée rhinocéros, chacun grandissant leurs mandibules ou leurs cornes tout au long de leur croissance.
Cette réalisation ramène la notion de mortalité, induit le fait que grandir, c’est finalement doucement se diriger vers une fin inévitable tout en traversant différentes métamorphoses. Il s’agit d’insectes d’une collection personnelle que j’entretiens depuis mon enfance.
Prédateurs
Les Grandes Gueules
Peintures acryliques sur châssis toilés 20 x 20 cm (en cours)
Série
A travers cette série, j’ai voulu me focaliser sur ce qui fait d’un prédateur un danger. Les dents, la bouche, m’ont semblé être le plus représentatif : même sans reconnaître de quels animaux sont issus ces dentitions, on sait qu’elles représentent un danger, que ce sont des choses qui peuvent nous blesser facilement. La notion de prédateur, que je souhaite étendre à une définition plus large que celle de la chaîne alimentaire, est quelque chose que je souhaite approfondir jusqu’au sens du prédateur moderne dans nos sociétés. Le titre, « Les Grandes Gueules » fait référence a l’expression « être/avoir une grande gueule » , qui signifie « personne qui parle haut et fort mais dont les actes suivent rarement. ». Le jeu entre l’image et le titre amène un coté ironique, un peu cynique et se veut être une façon de dénoncer l’omniprésence des dangers et des menaces dans notre société.
Conte
Parmi les beautés
2019
Sculpture en argile peinte et cartel en carton plume
Objet en volume, hybride entre crâne et museau vivant, cette réalisation à une forte dimension symbolique. C’est le loup, le prédateur, le Grand Méchant loup vaincu, réduit à l’objet, à la mort froide. La symbolique du loup est importante dans mon travail, c’est l’ennemi que nous avons tous craint étant petits, c’est la menace omniprésente dans les contes de notre enfance, que j’élargis aujourd’hui à un contexte adulte.
L’argile travaillée pour avoir une texture et une couleur semblable à de l’os ou de la pierre, marque la notion de relique. Le cartel amène une dimension de trophée, c’est un objet fait pour être exposé, comme une victoire, comme une chasse à la bête réussie dont on serait fier.
J’ai choisi d’écrire une phrase, induisant un récit, ou du moins le début d’une histoire que le spectateur va pouvoir écrire face a la sculpture. C’est l’histoire de l’ennemi terrassé, du prédateur réduit au silence, et cet ennemi peut être interprété par chacun en fonction de sa propre histoire.
